58 % de fumeurs déclarent vouloir arrêter de fumer dans les prochains mois, selon des chiffres de Tabac info service, le service d’accompagnement à l’arrêt du tabac créé par le ministère de la Santé. D’où la mise en place de plusieurs dispositifs pour aider les Français à stopper leur addiction à la cigarette.
Des consultations gratuites
Tabac info service propose des consultations téléphoniques entièrement gratuites avec des tabacologues. Après un premier contact au 39 89 (coût d’une communication normal, appel non surfacturé), un planning est établi et le patient est régulièrement rappelé pour être motivé et rassuré pendant son sevrage.
Le service a également mis au point une application mobile. Baptisée « Tabac info service, l’appli » et disponible gratuitement sur l’App Store (iPhone) et Google Play (smartphones fonctionnant sous Android), elle se veut un véritable coach en ligne. Le mobinaute peut notamment suivre au jour le jour les bénéfices de son arrêt de tabac sur sa santé, mais aussi sur son porte-monnaie… Les Pouvoir publics souhaitent par ailleurs augmenter l’offre de consultations d’aide au sevrage pour les fumeurs en passant de 500 à plus de 1 000 lieux de consultation sur le territoire. Deux types de consultations sont proposés : celles de groupe sans rendez-vous et celles individuelles avec rendez-vous. Les premières permettent aux fumeurs de se rencontrer, d’échanger et d’instaurer une dynamique collective motivant l’arrêt. Les secondes accompagnent de manière personnalisée le fumeur dans sa démarche. Les 101 départements français disposent tous d’au moins un lieu de consultation.
Des traitements de substitution partiellement pris en charge
Second axe de la politique de lutte contre le tabagisme : le remboursement des traitements de substitution. L’Assurance maladie prend en effet en charge, sur prescription médicale, les traitements par substituts nicotiniques (patch, gomme, pastille, inhalateur…) à hauteur de 50 euros par année civile et par bénéficiaire. Ce montant grimpe à 150 euros pour les femmes enceintes, les jeunes âgés de 20 à 30 ans, les personnes à faibles ressources bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et les patients en affection de longue durée (ALD) liée à un cancer.
Attention, les substituts nicotiniques doivent être prescrits sur une ordonnance consacrée exclusivement à ces produits. Aucun autre traitement ne doit figurer sur la prescription. Les médecins (généralistes et spécialistes), les sages-femmes (pour les femmes enceintes), mais également, depuis le 27 janvier 2016, les médecins du travail, les chirurgiens-dentistes, les infirmiers et les masseurs-kinésithérapeutes peuvent les prescrire. Les sages-femmes peuvent aussi divulguer des substituts nicotiniques à l’entourage de la femme enceinte ou celle ayant accouché. A noter : les patchs et autres pastilles à la nicotine peuvent être prises en charge par la complémentaire santé si le contrat souscrit le prévoit.