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CHOISIR SON CONTRAT DE PRÉVOYANCE, LES PIÈGES À ÉVITER...

En cas d’arrêt de travail temporaire, définitif ou en cas de décès, votre source de revenus peut disparaître si vous êtes libéral ou diminuer fortement si vous êtes salarié.

En fonction de votre profession et de votre statut, nous définirons ensemble les montants à garantir et les options à mettre en place. Voici les solutions les plus communément mises en place.

En cas d'arrêt de travail temporaire (Incapacité)

Les garanties indemnité perte de revenu et complément au régime professionnel

Si votre arrêt de travail se prolonge, les régimes obligatoires vous versent des indemnités plus faibles que vos revenus, parfois après une période de carence ou pendant une durée limitée. Les garanties incapacité de travail vous assurent un revenu complémentaire dont vous définissez le montant lors de la souscription : les indemnités journalières vous permettent ainsi de faire face à vos charges.

Points de vigilance :

  • Il faut toujours privilégier des garanties ‘forfaitaires’ et non ‘indemnitaires’. Certains contrats indemnisent uniquement sur les revenus déclarés l’année passée, même si vous avez payé pour des garanties plus élevées. C’est d’autant plus important en début d’activité ou lorsqu’il y des variations de revenus entre les années.
  • Si vous avez un peu de trésorerie, vous n’êtes pas obligé de vous couvrir sur des franchises courtes type 0,1, 3 ou 7 jours. Si vous pouvez être votre propre “auto assureur” pendant 15 jours, alors prenez une franchise 15 jours par exemple, cela vous coûtera moins cher sur le long terme.
  • Attention aux conditions de prise en charge de la maternité (exclusions, pathologies limitatives, forfait maternité minimes, non couverture pendant l’intégralité du congés légal de maternité…)
La garantie remboursement des frais professionnels

Cette garantie prend en charge le règlement de vos frais professionnels (loyers, taxes, assurances professionnelles, salaires des collaborateurs, charges, etc.) pendant votre arrêt de travail. Vous pérennisez ainsi votre activité et votre entreprise. Nous vous contactons au cabinet tous les ans pour faire un point sur vos charges et adapter au mieux cette garantie à vos besoins.

Points de vigilance :

  • Toujours veiller à ce que les garanties soient couvertes pendant 3 ans. En effet, un arrêt de travail ne dure pas forcément qu’un an. Il peut y avoir des arrêts et des reprises d’activité pendant une convalescence qui dépassent un an, ce qui est souvent le cas lors de maladies graves, pendant ce temps, le cabinet ou l’entreprise continue de tourner et les charges aussi…

La rente invalidé

  • En cas de maladie grave ou d’accident, si vous ne pouvez définitivement plus exercer votre activité professionnelle, vous percevez des régimes obligatoires une rente d’invalidité́ mensuelle plus faible que vos revenus. La garantie invalidité́ vous assure un complément de rente pour vous permettre de faire face à vos charges.

    • Dès que le taux d’invalidité est égal ou supérieur à 66 %, vous bénéficiez de la rente totale que vous avez définie.
    • Avec un taux d’invalidité entre 33 % et 66 %, la rente est partielle. Sur option, il est possible de vous couvrir dès 16% d’invalidité.

    • La rente vous est versée :

    –  même en cas de reprise partielle d’activité,

    –  jusqu’à votre âge prévisionnel de départ à la retraite avec deux options : un départ à 62 ans ou un départ à 67 ans, selon vos estimations.

Points de vigilance :

  • Certaines caisses professionnelles (CARMF, CARCDSF…) n’indemnisent qu’en cas d’invalidité totale. Il n’y a pas d’invalidité partielle reconnue. Ce qui signifie que si une invalidité vous handicape par exemple à hauteur de 50% de votre activité professionnelle, vous n’aurez rien. Ainsi prendre le montant des garanties par ces caisses comme “acquis” en cas de sinistre est malheureusement bien souvent illusoire…

 

  • Un seuil de taux d’invalidité n’est qu’une composante minime de la qualité de la garantie. C’est la méthode de détermination de l’invalidité et le barème qui sont importants. Pour prendre une image simpliste, imaginons que je vous dise que la température est de 30 degrés aujourd’hui. Fais-je référence à des degrés celsius, kelvin, fahrenheit, réaumur ? Vous aurez un chiffre équivalent mais des sensations bien différentes en fonction des échelle utilisées :). C’est un peu la même chose en prévoyance, on peut vous dire que l’on intervient à partir d’un taux bas, mais si l’échelle (le barème) n’est pas celle à laquelle vous pensez, vous risquez d’être surpris du résultat en fonction.

 

Ex : Je suis chirurgien dentiste, alors que j’utilise une petite disqueuse pour bricoler à la maison, je me sectionne le pouce avec le 1er métacarpien de la main dominante.

Le plus souvent il y aura une double interprétation de la situation : en prenant référence à un barème, et en faisant appel à un médecin expert en assurance.

  • Un contrat d’assurance pourra utiliser au choix (cf. conditions générales):   
barème du concours médicaldonnera 22% d’invalidité
barème AT de la sécurité sociale

donnera 35% d’invalidité

barème spécifique dentiste (ex. Agipi)donnera 100% d’invalidité

On constate donc une grosse différence de taux entre ces situations. Attention, certains assureurs fournissent un barème spécifique à une profession mais il ne s’applique parfois pas au calcul de la rente mais seulement à la souscription d’une garantie annexe en versement en capital (montants ridicules comparativement à une rente versée jusqu’à la retraite).

 

  • A côté de cela, il y aura une interprétation en général par un médecin expert qui donnera aussi un taux par rapport à l’incidence de cet accident sur votre vie et votre activité. Imaginons pour l’exemple qu’il détermine dans ce cas 50% d’invalidité.

On se retrouve donc avec 2 taux d’invalidité. Il faudra donc croiser le taux du barème vu plus haut et l’interprétation du médecin. Mais quel taux retient-on s’ils sont différents ?

En général, les contrats classiques font un mix des 2 taux et pondèrent légèrement à la hausse ou à la baisse en fonction d’un tableau correcteur.

Mais il est tout à fait possible de ne pas avoir de croisement. Sur option, on peut retenir le meilleur taux entre le barème chirurgien dentiste et celui du médecin expert. On est donc certain d’avoir l’avis le plus favorable retenu. Dans ce cas 100% ! Attention : Certains contrats ne proposent pas de barème spécifique pour le calcul de la rente d’invalidité, seule l’expertise fait foi. (risqué car aucun engagement écrit de l’assureur sur un taux en fonction d’une pathologie). 

Autre option commune, le taux le plus élevé peut aussi être majoré sur option par la formule suivante : taux/66. (ce qui pousse le taux à la hausse d’environ 50%) en cas d’invalidité.

  • Explication de calcul sur un autre exemple : taux d’invalidité déterminé préalablement 47%

On divise donc 47% par 66 = 71%. La rente est donc fortement majorée par rapport aux premier taux de 47%.

Donc comme vous le voyez, regarder le seul seuil d’intervention en pourcentage est infiniment réducteur et c’est souvent malheureusement un argument simpliste et fallacieux de vente.

Le décès

Le capital décès

Si vous souhaitez protéger vos proches des difficultés financières que pourrait entraîner votre disparition, le capital décès est une garantie indispensable.

Nous déterminons ensemble le montant du capital que vous souhaitez assurer à vos proches.

En cas de décès simultané ou ultérieur du conjoint, du partenaire pacsé ou du concubin, un capital supplémentaire est versé aux enfants à charge.

Le capital peut vous être versé directement en cas de perte total et irréversible d’autonomie avant votre 67e anniversaire.

La rente éducation

Une somme est versée tous les mois au parent survivant jusqu’aux 18 ans de l’enfant pour l’aider à assumer la scolarité. De 18 à 26 ans, les sommes sont versées directement à l’enfant. 

Cette garantie peut aussi permettre de verser des indemnités d’arrêt de travail aux parents si l’enfant est hospitalisé plus de 15 jours, afin qu’ils puissent rester à son chevet.

  • Attention à ne pas choisir des contrats qui conditionnent le versement au fait que l’enfant fasse des études supérieures.
  • Les coûts d’un enfant évoluent avec le temps, un enfant en primaire ne coûte pas autant qu’un étudiant. Il est donc primordial que les rentes d’éducation aient des paliers d’augmentation importants (+ 25% pour le collège lycée et +50% pour les études…), d’autant plus que le parent survivant est seul pour tout assumer.

La pension de conjoint

Une somme est versée tous les mois à la personne qui partage votre vie si vous disparaissez. Cela peut se poursuivre jusqu’à l’âge de la retraite ou bien après.

Protection, santé

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